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Une plateforme unique informe sur l’avancée d'un projet de rénovation urbaine
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L’occupation par les forces de l’Axe pendant la Seconde Guerre mondiale et les bombardements des forces Alliées ont causé d’importants dégâts dans toute la région. Au cours des efforts de reconstruction qui ont commencé peu après la guerre, de grands immeubles résidentiels et des bâtiments commerciaux ont rapidement émergé.
Les quartiers de Monplaisir et Belle-Beille ont été sélectionnés pour le financement du NPNRU pour bénéficier d’un projet de renouvellement urbain. Ces quartiers sont situés dans la Communauté d'agglomération d'Angers Loire Métropole (ALM) qui entoure la ville d’Angers. L’ALM regroupe 29 communes et se trouve près des rivières Mayenne, Sarthe et Loire dans l’ouest de la France.
L’ALM a lancé une mission de gestion de projet pour gérer les plus de 700 sous-projets de réhabilitation entrepris dans ces deux quartiers qui seraient menés en parallèle ou en cascade. L’objectif du projet est de rénover des installations résidentielles et publiques qui n’ont pas été modernisées depuis la construction rapide après la Seconde Guerre mondiale. D’un coût de 400 millions d’euros (environ 450 millions de dollars), ce projet offrira une combinaison de services et d’installations dans les zones résidentielles et rapprochera les entreprises et les résidents afin d’améliorer leur qualité de vie.
Ce projet de rénovation est ambitieux. Il nécessite la coordination de 13 organisations participantes. Dans le quartier de Monplaisir, 368 bâtiments seront démolis et 1470 logements et espaces publics, tels que des parcs, seront construits à leur place. À Belle-Beille, 623 bâtiments seront démolis et 1318 logements et espaces publics seront construits.
L’une des principales exigences du contrat était la mise en œuvre d’un système de surveillance des projets qui intégrait une fonctionnalité complexe de planification, le budget et le SIG. De plus, le système devait être facilement accessible tant aux fonctionnaires municipaux qu’aux nombreux sous-traitants travaillant sur le projet.
En 2018, le groupe Egis, société de génie civil basée en France, a remporté le contrat de gestion du projet, qui doit être finalisé en 2024. « L’échéancier est extrêmement serré car les personnes vivant dans les vieux bâtiments doivent d’abord être relocalisées, puis les bâtiments existants seront démolis, et enfin la reconstruction des nouveaux bâtiments pourra commencer », a déclaré Frédéric Jehan, responsable du développement du SIG pour Egis.
La base de données relationnelle utilisée est PostgreSQL, et les informations de projet et de planification sont stockées dans Microsoft Project (MS Project). L’interface du SIG Web utilise le portail d’ArcGIS Enterprise afin de visualiser l’état du projet. Egis est un intégrateur de systèmes qui implémente des solutions logicielles adaptées aux environnements de travail de ses clients. L’entreprise adapte les implémentations pour répondre aux besoins spécifiques de gestion, d’analyse et de présentation des données des équipes de direction de ses clients.
Ms Project a été intégré au système parce qu’il est couramment utilisé pour la gestion et la planification de projets. Étant donné que MS Project n’a pas de capacités de cartographie, il ne pouvait pas afficher de données géospatiales qui montreraient les emplacements des sous-projets. Le diagramme de Gantt, inclus dans MS Project, est l’outil traditionnel de planification utilisé pour illustrer un calendrier de projet, mais ne peut pas montrer des chevauchements spatiaux qui indiquent des conflits de sous-projets possibles qui sont visibles sur une carte.
« Ainsi, l’information représentée sur la carte nous permet de modifier le diagramme de Gantt en conséquence », a déclaré M. Jehan. « La composante de cartographie est un énorme facteur de différenciation pour nous. Les données de MS Project sont envoyées à notre base de données géospatiales. Cela nous permet de mettre en œuvre un SIG séquencé afin de pouvoir comparer visuellement le plan original dans MS Project avec les mises à jour au fur et à mesure de l’évolution du projet. Nous savons alors quels sous-projets sont en avance sur l’échéancier et lesquels sont retardés. En spécifiant chaque sous-projet sur une carte, nous pouvons cliquer dessus pour obtenir tous les détails liés à ce projet. »
Un script Python a été développé pour transférer les données dans MS Project vers la base de données géospatiales. Chaque fois qu’une modification est effectuée dans MS Project, le script en enregistre automatiquement une copie dans un fichier texte. Une fois par jour, le script collecte ces fichiers et les intègre dans la base de données SIG, en utilisant des identifiants et une nomenclature unique pour adhérer à la structure informatique appropriée. Tout le processus est automatique.
« À partir de la base de données SIG, les rapports d’étape des projets avec des cartes sont automatiquement générés chaque mois pour que l’administration municipale les examine », a déclaré M. Jehan. « Les rapports indiquent les progrès réalisés sur chaque sous-projet au cours du mois précédent. Ils comprennent les données de MS Project, comme le budget, lorsqu’un sous-projet particulier a été lancé, l’entreprise qui y travaille et divers détails de construction. »
Auparavant, ce rapport était produit chaque année parce qu’il s’agissait d’un processus lent et manuel. Maintenant, la plupart des tâches requises pour le projet sont automatisées par le système de surveillance du projet.
« La centralisation de la base de données dans le système a été révolutionnaire pour nous. Avant, nous devions utiliser différents logiciels sur différentes plateformes pour obtenir les dernières informations sur un projet. Désormais, sur une plateforme unique, l’information à jour sur les projets est facilement accessible », a déclaré M. Jehan.
« En outre, la France est très préoccupée par la réduction de l’empreinte carbone, afin de réduire l’impact sur l’environnement. Une façon de le faire est de réduire la quantité de données stockées, car le stockage du serveur consomme de l’énergie. En centralisant la base de données, nous avons réduit la nécessité de conserver les mêmes données dans des systèmes distincts. »
Grâce à cette première approche SIG Web unique en son genre, le client a identifié des avantages clairs dans la mise en œuvre d’un SIG Web collaboratif qui réunit plusieurs participants dans un projet à grande échelle sous une plateforme commune. Il permet aux divers intervenants de réaliser les avantages d’avoir des données de grande qualité qui sont partagées de façon transparente entre toutes les parties.
« Notre direction est très satisfaite du résultat du système de suivi des projets à Angers, a conclu M. Jehan, d’autant plus que nous avons remporté six projets supplémentaires basés sur le concept de la plate-forme d’Angers. »
Cet article est une adaptation de l'article publié par Esri.
